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Affichage des articles du février, 2010

Paris au temps de la goguette et du café-chantant.

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Suite logique à la description des Sociétés du Caveau , nous vous proposons ce qui fut une manifestation populaire du plaisir de chanter ensemble : Les goguettes Apparu au XIIe. siècle, le mot goguette viendrait de gogue , qui signifie : plaisanterie, raillerie, réjouissance, liesse, d'où le sens premier de : propos joyeux. Par extension, les expressions comme chanter goguette, conter goguette, partir en goguette, être en goguette expriment la bonne humeur (être goguenard), parfois encouragée par les boissons ou les plaisirs charnels. Son second sens, et c'est celui qui nous intéresse ici, qualifie la goguette de société chantante se produisant dans un lieu donné. A l'image des sociétés du Caveau, la goguette est une société chantante épicurienne. Et par analogie, la goguette désigne le lieu où une telle société se réunit, estaminet, café, arrière-salle chez un marchands de vin ... Les goguettes se multiplièrent dès la chute du Premier Empire et ont prospéré jusqu'à l

la société du Caveau, haut-lieu parisien des chansons à timbre au XVIIIe et XIXe siècle

Après le Théâtre de Foire , nous nous intéressons ici à un autre haut-lieu parisien des chansons à timbre au XVIIIe et XIXe siècle: la société du Caveau Lorsque dans les années 1720 , Pierre Gallet (1698-1757), fils d'épicier plus épris de chansons et de théâtre qu'intéressé par le commerce hérité de son père, invitait dans son arrière-boutique ses amis ,Charles Collé (1709-1783), Alexis Piron (1689-1773) et Charles-François Panard dit Pannard (1689-1765), tous piliers du Théâtre de Foire et bons vivants , on vidait force bouteilles, on chantait, on s'amusait et faisaient mille folies. A partir de la fin de 1729, sous l'impulsion donné par ces fêtes privées qui avaient sérieusement vidé les caisses de Gallet (ses bouteilles et sa fortune ), des rencontres dînatoires furent organisées chaque mois au cabaret de Nicolas Landelle, rue de Buci, dans la salle basse qui portait le nom de « caveau ». C'est ainsi que fut fondé la première société du Caveau ,

Le théâtre de Foire

Suite à notre article sur le timbre et la parodie , nous nous intéressons ici à ce qui fut un haut-lieu parisien des chansons à timbre . Le nom générique de théâtre de la Foire ou de théâtre de Foire regroupe différentes sortes de spectacles qui eurent lieu, à Paris entre 1596 et 1791 dans les célèbres foires de Saint-Germain et de Saint-Laurent à Paris. Si à l'origine, on y voyait surtout des singes et des chiens savants, des acrobates, des danseurs de corde ou des marionnettes, peu à peu les théâtres forains se mirent à représenter des scènes dialoguées, à reprendre les types de la comédie italienne, à jouer des comédies à ariettes, embryons d'opéras-comiques. Le théâtre de Foire devint ainsi le lieu privilégié des vaudevilles , ces chansons qui couraient par la Ville, dont l’air était facile à chanter, et dont les paroles était faites ordinairement sur quelque actualité de l'époque. « D’un trait de ce poème en bons mots si fertile, Le Français, né malin,